Oyez Oyez, fidèles sujets,

     Voilà bien longtemps que je ne vous avez point entretenu, mais, à mon tort défendant, je n'ai pas trop eu de temps à moi depuis le moi de décembre. Moultes péripéties professionnelles et autres turpitudes calamiteuses m'ont empêché de vous envoyer mille baisers de notre chère contrée, l'Helmutie.

     Vous aurez remarquez que, sur les quelques lignes de préambule, il n'a encore aucunement été question de la vile démocratie décadente du spongieux et lipideux crapaud bicéphale, j'ai nommé l'odieuse république de la mousse de pain. Tout simplement car elle n'est plus de ce monde. En vérité, ma longue absence s'explique par le fait que, voulant annihiler définitivement cette insignifiante et toutefois bouffie d'orgueil petite république, je suis parti en croisade contre l'infect binôme qui le dirigeait. Autant vous dire que le combat fut court et sans surprises. Du fait de leur constitution chétive et malingre, les pauvres généraux mousse de painien ne purent résister à mes puissants et répétitifs assauts.

     Bref, tout ça pour vous dire, chers sujets, que la guerre des nerfs fut longue, mais que, grâce à la prompte action de votre bien aimé souverain, l'Helmutie éternelle a récupéré ses anciens territoires subtilisés lors de la féroce annexion mousse de painienne.

     Le crapaud bicéphale n'est plus !

     Vive l'Helmutie, vive la dictature douce d'Helmutie !

     Il me tarde désormais, chers sujets, de vous accueillir bras ouverts dans notre bon pays, car, comme l'a dit notre célèbre acrobate unijambiste national, Patrick Patrick, dans son livre "Nissan, c'était mieux avant" : "Le poids du poulet sera toujours proportionnel à la quantité de plumes qu'il a dans le cul". (A méditer).

     Aussi, chers sujets, je vous prie de croire en mon éternel amour et vous quitte à regret.

     De mon coeur et de mon âme, je vous aime.

Votre souverain.